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En préparation de sa fête

C'est lors de la première fête d'amis à laquelle nous avons assisté (voir la description de sa première invitation), que j'ai eu l'idée - et la certitude - que je devais organiser une fête avec ses amies pour ma Yéyé.


Je devais avoir l'intuition que ça ne serait pas si simple à l'époque. Ça explique pourquoi j'ai décidé de préparer le terrain un peu (pas mal) en avance.


Inviter des amis à la maison


J'ai donc commencé par inviter une petite amie de la garderie et sa petite sœur à venir patiner sur notre patinoire-patio. Mes motivations étaient doubles ici: je souhaitais tout d'abord permettre à Yéyé d'interagir avec un ou deux enfants à la fois plutôt que dans un anniversaire où il y a vraiment beaucoup d'amis. Dans un grand groupe, elle a des interactions limitées avec les autres (quand elles ne sont pas réduites à néant). Ceci, bien évidemment tout en préparant son son propre anniversaire.


C'était la toute première fois que nous invitions des amies de la garderie à la maison et nous avons eu toute une surprise quand elles se sont présentées. Ma fille s'est effondrée. Littéralement effondrée dans un tsunami d'émotions diverses et extrêmement intense. Gigantesque. Je dirais même titanesque. C'était complètement imprévu et d'une ampleur impressionnante, déstabilisante.


Elle s'est mise à pleurer et à repousser les amies dès qu'elle les a vues dans l'entrée de la maison. Elle s'est rapidement réfugiée dans notre chambre à l'étage quand elle a réalisé qu'elles ne partiraient pas. Je suis donc montée la retrouver pour essayer de la calmer mais c'était tout simplement impossible. Elle refusait de les voir. Et ceci avec force et toute la détermination dont elle était capable. La petite copine de son groupe à la garderie est alors montée nous trouver et quand elle l'a aperçu, Yéyé s'est mise à crier ¨Non pas elle¨ et s'est précipitée vers la porte pour la lui fermer au nez. Elle l'a littéralement reçue dans la face! J'ai couru derrière elle pour éviter les bobos. Par chance, la petite copine étant assez costaude, il n'y a pas eu de conséquences.


Ma cocotte était totalement inconsolable. Le temps filait et je ne voyais pas du tout comment je pourrais faire cesser ses larmes intarissables. Elle se réfugiait derrière les rideaux de notre fenêtre pour ne plus voir l'intruse qui l'importunait et la décontenançait.


Alors qu'à la garderie elle l'adorait et que sa présence était tout à fait normale, c'était inconcevable à la maison. Ça sortait de notre routine et ne fonctionnait tout simplement plus dans son univers. J'étais sidérée et assez déboussolée de la voir réagir aussi fortement. Tout comme ça me faisait mal au cœur de la voir dans une telle détresse émotionnelle.


À bout de ressources et d'idées, je descendis au rez-de-chaussé chercher le Papa, qui faisait visiter la maison au Papa des petites amies. Je l'interpellai pour qu'il puisse donner un coup de main. Avec son point de vue différent, cela pourrait aider. Et j'avoue que je ne savais plus du tout quoi faire. Cela devait faire une bonne vingtaine de minutes que cela durait sans relâche ou signe d'apaisement à venir.


La Papa est donc allé tenté sa chance auprès de Yéyé pendant que j'essayais de distraire nos invités. C'était des gens plein de bons sens et avec qui nous étions confortable depuis les débuts, ce qui facilitait les échanges. Ils me confièrent que parfois leurs filles également n'avaient pas envie de voir des amis: elle exprimaient leur désaccord de façon bien évidente et sans aucun filtre. Ça me rassurait de savoir les parents aussi compréhensifs, et ça m'a enlevé une bonne couche de pression.


Pendant ce temps, à l'étage, mon mari faisait face au même résultat que moi: il ne pouvait l'arrêter de pleurer. Il la descendit donc au rez-de-chaussé dans ses bras et lui mis un épisode de Passe-partout pour lui permettre de se détendre et de refaire ses repaires. Elle n'avait pas plus envie de venir trouver ses copines à la cuisine, mais au moins les larmes se dissipaient tranquillement et elle était concentrée sur son émission. Je suis venue l'inviter quelques fois à se joindre à la cuisine sans succès, sa réponse demeurait ''Non'' mais elle avait cesser de crier et bien qu'elle restait déterminée elle le disait dans un registre plus agréable pour tout le monde.


Lorsqu'il fut le temps d'aller patiner, l'attrait de cette activité était telle qu'elle se laissa convaincre et elle vint rapidement s'habiller, comme d'habitude elle fut la première sortie dehors et bien que ses interactions avec les amies étaient encore limitées, elle acceptait un peu plus leur présence.


Elle quitta rapidement la patinoire pour aller jouer dans la neige (avec ses patins aux pieds) et lorsque l'une des deux vint la voir, elle échangea quelques sourires. Fiou, le pire était passé!


C'est lors du retour à l'intérieur que je proposai la fabrication de la pâte à modeler maison pour aider ma cocotte à intégrer les activités de groupe. J'avais choisie une activité qui lui plaisait énormément pour faciliter sa participation.


Elle a donc pu s'amuser avec les petites amies et ce fut un moment très agréable.


Il est évident que cet événement nous a fait réaliser toute l'importance de bien la préparer à son anniversaire. Je n'ose imaginé comment aurait pu se dérouler l'événement si cette journée de patin et de pâte à modeler avec des amies n'aurait pas eu lieu auparavant.


Tout mettre en oeuvre

Je discutai donc du déroulement de notre activité patinage avec notre éducatrice spécialisée responsable du suivi des Services de Réadaptation du Sud-Ouest et du Renfort (SRSOR) pour trouver une stratégie.


L'éducatrice nous proposa de préparer une histoire sociale pour prévoir le bon déroulement de l'anniversaire et une dizaine de jour plus tard, je reçu un super document word tout en images. En personnalisant quelques unes des images le tour était joué! J'étais maintenant prête à préparer Yéyé avec son histoire. Comme nous ne lisions pas ensemble à l'époque, je n'étais pas du tout convaincue des résultats. Mais ça ne coûtait pas cher d'essayer comme le dit l'expression bien connue.


Deux semaines avant sa fête, alors que je lançais les invitations, on commençait à lire l'histoire sociale ensemble.


À notre grande surprise, l'histoire fut un gros gros succès. C'est bien certains qu'elle comportait des activités agréables: un gâteau et des cadeaux, des éléments assez intéressants pour une petite fille de bientôt quatre ans!


En l'espace de 2 jours, Yéyé pouvait épeler son prénom toute seule (l'alphabet est un de ses gros intérêts spécifiques) et après 4 jours, elle pouvait réciter toute l'histoire mot-à-mot par elle-même. Je l'entendais souvent la répéter dans la journée.


L'histoire comprenait également la salutation à l'arrivée (quand mes amis arrivent je dois leur dire ''Bonjour'') pour faciliter l'arrivée des amis. Les pictogrammes choisis avaient des similitudes avec sa physionomie et celle de l'une de ses amies. Des conditions gagnantes quoi!


J'avais aussi pris les devants et prévenus certains parents de la possibilité d'un effondrement émotionnel, par précaution. Il va sans dire que je suis très ouverte sur la condition de ma fille. J'en parle afin d'éviter les malaises autant pour les autres que pour nous.


Autre élément important: j'avais pris soin de choisir seulement cinq (5) amis à inviter pour l'occasion. J'avoue que j'avais choisis ceux dont les parents étaient restés lors de la fête à laquelle nous avions assisté. Étant donné que je ne savais pas comment allait se passer l'événement, je souhaitais mettre toutes les chances de notre côté. En en comptant la fratrie, il y aurait déjà beaucoup d'enfants présents (possiblement 10). Comme notre fille nous demande passablement d'énergie au quotidien nous souhaitions faciliter la gestion du groupe le plus possible. Sans compter le reste des préparatifs et le fait que c'était très nouveau pour nous.


Nous n'avions pas de conversations soutenues avec elle à l'époque. Je ne pouvais pas du tout la consulter pour savoir qui inviter ou d'autres détails de l'événement: elle ne répondait pas à mes questions.


Pour rendre le tout plus concret nous l'avons impliqué dans le choix du gâteau à même le catalogue chez le marchand. Cela m'a d'ailleurs permis de réalisé qu'elle aimait les princesses, je n'étais tout simplement pas au courant!!!


Donc, voilà pour la préparation. La fête elle-même fera le sujet d'un autre billet à venir.


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