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La fameuse inscription à la maternelle

Cette inscription est toute une étape. On le constate bien en suivant des blogs de parents, c'est chargé en émotions. De la nostalgie, le temps qui passe. Et oui, nos enfants ne sont plus des bébés même s'ils sont encore loin d'être très vieux. De l'inquiétude aussi: ils sont encore si petits et n'ont pas encore développés toutes les aptitudes.


Oui, l'inquiétude. Dans le cas d'un enfant différent, elle se présente sous plusieurs aspects.


J'ai assisté fin janvier à une soirée d'information sur l'entrée à l'école destinée aux parents d'enfants à besoins particuliers. J'ai peu appris en terme de processus, mes éducateurs spécialisés du SRSOR (Services de Réadaptation du Sud-Ouest et du Renfort) m'avaient déjà expliqué les étapes à venir et leur rôle à jouer dans tout cela. Par contre, j'ai vu beaucoup de parents (nous devions être une cinquantaine facile) avec les mêmes craintes. Des craintes qui s'ajoutent à celles de parents d'enfants typiques.


L'inconscience du danger


Ma fille est inconsciente du danger. Elle est moins pire que lorsqu'elle avait deux ou trois ans (voir ma publication Deux tragédies évitées - à venir). Mais elle n'a pas peur. Tant mieux, elle ne fait pas d'anxiété. Mais elle peut se mettre en danger facilement, sans même le réaliser.


Et si elle partait explorer son environnement sans que son professeur ou un autre adulte bienveillant ne s'en rende compte? Quitter le local de classe et partir errer ailleurs, assouvir sa curiosité et son besoin d'aventure.


Nous avons encore des poignées protèges-enfant sur notre porte d'entrée et notre cours est clôturée. Elle ne demande pas la permission, elle y va. Point.


Elle a déjà fuit un soir pendant que je préparais le souper, je pensais qu'elle était avec son père qui lavait la voiture, il pensait qu'elle était retourné dans la cours arrière. Elle était partie se promener en direction du Parc mauve. Son papa est parti en vélo (avec la girafe) pour la retrouver 4-5 rues plus loin. Elle marchait avec toute l'assurance d'une petite fille de 4 ans et n'a jamais réalisé le danger, parce que malheureusement, il n'y a pas que des gens bienveillant en ce monde.


Durant notre soirée d'information de la commission scolaire, on nous a alors rassuré, que les enfants de cet âge étaient super encadrés à la maternelle. Mais malgré tout, ils sont quand même en groupe de plus d'une quinzaine. C'est pas évident d'avoir tous ces petits cocos à l'œil en tout temps. Sans compter qu'elle ne serait sans doute pas la seule ayant des besoins particuliers et une petite tendance à fuir.


Elle ne nous raconte rien et ne se défend pas


J'ai peur qu'elle reçoive des coups. C'est arrivé à la garderie. Et ce malgré toute la bonne volonté du personnel présent. L'avantage de notre CPE à l'époque, c'est qu'on nous racontait les choses, dans son agenda ou verbalement, j'étais avisé au moins qu'il était arrivé quelques choses. Elle avait alors reçu plusieurs coup de poing au visage. Elle ne réagissait pas. C'est quand l'éducatrice est intervenue qu'elle s'est mise à pleurer. Elle ne m'a rien raconté, nous n'avons pour ainsi dire peu de discussion ensemble.


La grosseur des groupes dans le milieu régulier ne peut pas permettre une surveillance constante de tous les enfants. Comment va-t-on pouvoir savoir ce qui se passera pendant ses journées? Et dans la cours de récréation?


Les enfants sont très colorés à leur âge, ils ne sont pas nuancés. Et je ne peux pas la protéger dans une bulle: c'est malheureusement (ou heureusement) impossible, il faudra bien qu'elle se débrouille.


Je suis chanceuse, elle se fait des amies facilement, j'espère que ça la protégera un peu. Ce n'est pas le cas de tous les enfants différents.


Un groupe spécialisé, les avantages et les inconvénients


Pouvoir deviner ce qui serait mieux pour elle... ce serait tellement plus facile.


Je sais qu'un groupe régulier pourrait avoir un bel effet par des modèles positifs. Ça c'est la théorie, cela a été mentionné plusieurs fois pendant la soirée d'information. Par contre, j'ai l'impression qu'elle aurait besoin d'un accompagnement substantiel dans le groupe pour pouvoir bien fonctionner. Et ça, malheureusement ça ne pleut pas par les temps qui courent dans les commissions scolaires.


Elle n'écoute pas et n'en fait qu'à sa tête. On a bien fait des essais dans les cours de patinage et de danse, mais elle aurait besoin d'un accompagnement à temps plein pour s'intégrer. Et encore, les aides dans ses cours ne sont pas du personnel spécialisé et elle participe pour ainsi dire peu ou pas du tout aux exercices. Elle a plus de plaisir à se sauver et à courir partout qu'à écouter le professeur.


Il est aussi possible que ce petit électron libre n'a tout simplement pas trouvé sa passion. Dès qu'un cours de sport ou bien d'art tombera dans un de ses intérêts spécifiques, ça pourrait changer. Elle collaborera peut-être, de la même façon qu'elle peut être absorbée par un casse-tête ou bien du dessin.


Mais j'ai un doute, peut-être que les cours de groupe ne seront jamais son truc. Elle aurait de besoin de cours privés. Je ne vois juste pas où on pourrait trouver les budgets pour ça.


Dans un groupe spécialisé, elle serait davantage encadrée pour développer ses aptitudes et ses talents. Mais est-ce vraiment ce dont elle a de besoin?


La commission scolaire répondra-t-elle vraiment aux besoins de ma fille (c'est ce qu'ils nous disent)? Ou bien à leurs contraintes budgétaires? Malheureusement on ne vit pas dans un monde idéal. Et l'argument des dollars pèse généralement pour beaucoup. Si elle est placée dans un groupe spécialisé, pourra-t-elle réintégrer un groupe régulier si elle se développe en maturité? Si elle se met à collaborer?


Mon éducateur spécialisé m'a avoué qu'elle était sans doute sur la ligne entre les deux. Donc dans un groupe régulier elle pourrait bien fonctionner avec un accompagnement. Mais je me demande si ça existe un accompagnement quelques part au Québec, ce n'est pas ce qu'on entend en tout cas.


Alors même moi, je ne sais pas trop ce que je souhaite pour elle, je suis mitigée entre un groupe régulier ou une classe spécialisée dans laquelle les enfants ont plus de difficultés.


J'avoue que quand il m'a dit ça, ça m'a fait de quoi. En réalité je pense que je m'illusionnais un peu à penser qu'elle serait capable de fonctionner dans un groupe régulier.


À vrai dire, je suis inquiète de ce que l'école réserve à ma fille. J'espère que ça va bien aller. Mais je sais pertinemment que ce sera fait de montagnes russes. Les hauts et les bas de la vie. Comme pour un enfant typique. Mais avec des défis supplémentaires ou un exil dans son univers particulier.


Je souhaite seulement qu'elle se développe d'ici là et qu'elle puisse me raconter, un tout petit peu, ses journées. Au moins, je pourrai l'accompagner, la supporter à travers son cheminement.


Ce sera donc à suivre... C'est l'avenir qui nous le dira.





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